Trainer sa bosse avec plaisir...

38 Sa. Le dernier cap du bébé préma est passé !

Nous y sommes arrivés !

Quelle joie de passer ce cap et de pouvoir encore trimbaler mon gros bidon ! Pas si gros que ça au final... 

Alors maintenant, nous attendons qu'il se décide, ce bébé. Mais pour ce deuxième bébé, l'impatience n'est pas aussi importante que pour l'aînée. Nous profitons de nos derniers instants à trois, de notre liberté, de ce gros bidons qui remue encore tellement... On profite de chaque instant !

Ce dernier mois est si agréable à vivre... Aucun stress ne parasite cette plénitude que je ressens.

L'accouchement ne me fait pas peur... Je sais ce que je veux. Du moins nous savons, car pour ce deuxième bébé, Chéri est très investi. Le fait de le voir aussi investi me rassure au possible. Je sais qu'il sera là et qu'il me soutiendra dans mes choix. J'aime quand il parle du jour J à la première personne du pluriel, ce "Nous" veut dire tellement de choses...

Les premiers temps avec BB ne m'inquiète pas. Mais alors pas du tout !

Les entretiens avec ma chère sage-femme m'ont permis d'évacuer toutes ces angoisses qui m'ont, un peu, gâchées cette grossesse.

J'ai confiance en moi, en nous. Je sais ce que je veux pour mon enfant, contrairement à l'aînée, où je partais dans l'inconnu.

Je ne savais pas à quoi m'attendre.

A ce terme, je n 'avais qu'une crainte : "ne plus sentir ce petit être en moi, ne plus avoir mon bébé rien que pour moi"... Je ne pensais que grossesse. Je me rêvais un idéal impossible.

Jusqu'au bout, j'ai eu peur de cet "après". Les jours qui ont suivi cette première naissance ont été si durs !

Trop de pression, trop d'inquiétude, si peu de confiance en moi, si seul et en même temps tellement TROP entourée...

Et ce bébé que je ne comprenais pas, ces doutes quant à mon allaitement, ces pleures interminables et indéchiffrables, cette perte de liberté, ce manque de temps, cette pression...

Des premiers mois trop difficiles... Une dépression post partum... Je ne veux pas revivre cela ! 

Alors j'ai vidé mon coeur, j'ai pleuré, j'ai hurlé, j'ai chanté.

J'ai eu la chance de trouver une personne de confiance qui a su m'écouter et me comprendre sans me juger.

Mais qui a, aussi, su me remettre en place quand il le fallait. Elle a été parfaite cette sage-femme !

Vide de toutes craintes pouvant nuire à ce bonheur si intense, je me sens comme une petite abeille virevoltant dans un doux soleil de printemps... Toute légère dans ma bulle de femme enceinte, je profite pleinement  des ces moments entre amis, du calme dans la maison, de mon homme, de ma grande fille, de mon ventre... Je suis mon coeur et mes envies... 

Je vis cette fin de grossesse avec tellement de serenitude...

Mon corps, lui, se prépare tout doucement...

Mon bassin s'étire, les contractions se font sentir, bébé est installé dans le grand toboggan de la vie. Tout se prépare tranquillement...

Mon petit asticot se tortille, il descend dans mon bassin. Il décompresse mon estomac et je peux enfin manger normalement (après 8 mois de picorage et de vomissements...).

Quelques signes me font savoir que cette merveilleuse aventure va bientôt laisser place à notre nouvelle vie à 4... De grosse envies de ménage (et ça, ça ne me ressemble pas du tout !), de gros coup de fatigues, et aujourd'hui cette plénitude...

Je ne sais pas, je ne sais plus...

Je suis juste bien.