12 Mai 2013
Deux ans tout pile que je n'étais que mère.
Leur disparition m'annonçait qu'un gamète mal de Chéri avait réussi à conquérir une partie de moi, je ne voulais pas y croire... Pourtant un petit être était déjà en cours de fabrication au creux de mon antre. Je partais pour 9 mois de couvée intra-bidon.
9 mois pour redevenir mère.
Il m'aura fallu gravir quelques obstacles pour réaccepter ce rôle que mon corps m'imposait, le plus beau rôle de ma vie, en fait !
Maman.
Je crois qu'il ne m'est jamais rien arrivée de plus fort !
Quand on devient maman une première fois, c'est déjà ouf !
On n'y croit pas.
Ce ventre qui s'arrondit.
Ce petit être si beau qui en sort.
Cette merveille que l'on a fabriquée, nous les jeunes parents, de tout notre amour.
Un amour qu'on redécouvre chaque jour... Je n'aurais jamais cru que ce sentiment puisse être si fort !
Il y a ces bouffées d'amour qui se mélange à la fierté de voir notre progéniture grandir. Un truc qui te sert au fond du ventre et qui envahit tout ton corps ; cette explosion d'amour qui te donnerait presque envie de bouffer ce bébé qui t'appelle "maman" pour la première fois. Ce bébé que tu as fait, toi, la meuf qui se croyait incapable de réussir quoi que ce soit.
Il y a ces câlins à trois qu'aucune autre chose ne pourrait remplacer, où la vie s'arrête, juste le temps de se shooter de cet amour.
Il y a ces moments où l'on devient louve protégeant notre progéniture plus qu'on se protègerait soi-même.
Cet amour qu'on redécouvre... L'amour, le vrai qui chamboule tout.
La découverte de ce sentiment peut aussi apporter des doutes, des craintes. Il peut isoler, parfois.
Il fait mal aussi. Il est si intense ce sentiment !
L'Aînée a grandi si vite... Elle est rapidement devenue indépendante et fière de l'être (pas bretonne pour rien, hein !), à ma plus grande joie ! C'est si bon de voir son enfant grandir...
Il a alors fallu que je la laisse aller, refoulant mes besoins de maternage qui ne lui auraient pas permis de s'envoler vers la vie, vers sa vie. Je savais qu'elle aurait toujours besoin de moi mais plus jamais de cette façon où, pendant quelques mois, je n'étais que son centre du monde.
J'ai laissé cette femme que j'avais mise de côté reprendre le dessus sur la mère que j'étais devenue.
Je suis redevenue séductrice.
J'ai redécouvert cet amour qui m'unissait à l'homme de ma vie, cet amour qui avait fait naitre cette petite fille si incroyable.
On est redevenue un jeune couple indépendant... enfin presque. Avec une presque grande fille, c'était quand même plus facile de retrouver une vie sociale digne de ce nom...
Et voilà, qu'un jour, alors que j'avais quasiment oublié ce qu'était le maternage, je me suis mis à les attendre, à les guetter... sans qu'elles ne se pointent.
Le signe numéro 1.
9 mois plus tard, j'avais un fils dans les bras dont j'étais follement amoureuse.
Je suis redevenue uniquement mère. Je suis devenue la mère que je voulais être.
Je sais trop qu'ils grandissent vite, ces petits êtres à peine plus grands que l'avant-bras d'un papa, que l'on porte et que l'on nourri. Ces petits êtres qui nous prennent nos vies de femmes durant quelques mois... Alors tampi, j'allais en profiter de ce fils !
N'être que mère m'a aussi permis de retrouver mon bb number one, ma fille.
J'ai aussi redécouvert ce sentiment de ouf qui te prend aux tripes mais de façon deux fois plus intenses cette fois-là !
Deux enfants, c'est certes deux fois moins de temps mais c'est 2 fois plus d'amour !
Je l'aurais bouffé, celui-là, aussi !
J'ai même pensé à me faire un sandwich de mes deux bébés... Nan, mais sans déc', quand je les vois, mes deux enfants, se faire des mamours et des câlins... pff. Je fonds littéralement !
Quand ils se serrent de leurs petits bras dodus en se faisant des bisous, plus rien n'existe autour d'eux, pour moi leur maman. Il n'y a qu'eux, mes amours, au centre de ce tableau que je voudrais figer pour l'éternité...
Et je ne te parle pas des câlins à 4 ! Huit bras où l'amour s'entremêle, 4 coeurs qui battent la chamade...
C'est juste... WAAAHOUUUUU !!!
Mais le temps passe, et la maman bis qui n'était que le centre de son monde refait place à la femme.
Ce matin, après 15 mois de maternage intense, elles sont réapparues m'annonçant que mon corps était de nouveau prêt à porter un nouvel être en devenir.
Je les attendais. Non pas que ces 5 jours rouges mensuels me manquaient, non ; j'attendais plutôt ce signe de mon corps m'annonçant que l'on pourrait repartir pour une nouvelle aventure.
Autant après l'Aînée, je me posais mille questions quant au bon moment à choisir pour l'arrivée d'un deuxième enfant ; autant, là, je n'ai aucun doute, aucune appréhension, aucune question. J'ai envie, et Chéri aussi, de laisser faire... Ce troisième enfant, il choisira sans qu'aucune hormones artificielles ne viennent entraver ce schéma naturel qui a fait de moi, par deux fois, la plus heureuse des femmes...