28 Décembre 2013
Je pourrais te faire une énumération de l'avalanche de cadeaux qui leur est tombée dessus...
Je pourrais te montrer des photos de ces plats gargantuesques qui ont été préparé...
Je pourrais te parler de ces milliers d'étoiles qui ont fait briller leurs yeux...
Je pourrais te raconter ces histoires où l'on mêle la religion et la tradition...
Je pourrais...
Mais je n'ai pas vraiment le temps, ni l'envie.
Finalement, cette fête que j'attendais autant que je l'appréhendais me laisse un goût amer. Comme beaucoup de parents, j'ai idéalisé le jour tant attendu, j'ai espéré du partage et de l'échange ; je voulais que ce jour soit pour eux, mes enfatns, et qu'ils en gardent un bon souvenir... Mais ils ont quand même pleuré, ils se sont ennuyés, ils ont eu mal au ventre et ont eu le droit à de jolies remarques censées remettre les enfants à leur place.
Et la magie de ce jour fut balayée par des mots cinglant remettant en cause nos choix qui diffèrent de cette "bonne éducation" et qu'ils n'acceptent pas.
Dans l'instant, j'aimerais te démontrer le pourquoi du comment de nos choix éducatifs, mais est-ce vraiment utile de leur renvoyer cette balle qui m'a fait si mal en ce jour de fête ?
Je ne pense pas...
Je vais plutôt continuer sur ce chemin où les enfants ont une place, où ils sont respectés pour les personnes qu'ils sont, et me concentrer sur mes amours pour qu'ils grandissent sereinement dans une famille où l'humiliation, les coups et les punitions n'existent pas.
J'ai quand même un aveu à te faire :
2013 aura été mon année, l'année des retrouvailles entre celle que je suis et celle que j'ai toujours voulu être. Cette année, j'ai fait des choix en tant que parent responsable qui souhaite le meilleur pour ses enfants. Je me suis pris la plus grosse claque de ma vie, elle m'a fait mal et me fait encore mal certains jours, mais je sais que je ne suis pas seule dans mon combat pour une éducation sans violence : j'ai un mari qui me soutient, des amis qui m'aident à panser certaines plaies, un réseau de contacts qui me font me sentir forte face à cette traditionnelle volée humiliante qui casse la personnalité de nos enfants.
J'aime celle que je deviens, je crois que je n'ai jamais autant cru en moi qu'en cette fin d'année de travail sur moi-même. Je me suis délestée de quelques poids, j'ai retrouvé une légèreté de manoeuvre dans ma vie que je n'avais pas vraiment. Et puis surtout, les relations avec mes enfants ont changé, ils m'apprennent tellement tous les jours mes amours.
Ma fille n'a plus peur de moi, mon fils n'a jamais été puni.
Nous communiquons beaucoup sur nos ressentis, nos besoins et nos envies ; chacune des personnes vivant sous notre toit a le droit de s'exprimer de la façon qu'il peut en fonction de ses capacités. Il n'y a plus vraiment de limites mais des règles de "vivre ensemble" qui ont entrainé un "lâcher prise" apaisant pour tous.
Tu sais quoi, nous sommes heureux comme ça !
Tellement heureux de ne plus nous mettre la pression pour des choses complètement superficielles que nous arrivons à vivre le plus petit des bonheurs comme la plus belle chose au monde !
Alors ils auront beau nous juger autant qu'ils le veulent et tenter de nous faire changer d'avis par leurs phrases assassines et leur manque de respect, je peux te dire qu'ils n'y arriveront pas. Nous sommes trop sure de nous, maintenant, pour revenir en arrière.
Pour comprendre un peu plus notre démarche et nos choix pour une éducation non violente, je t'invite à visionner ce documentaire réalisé par Marion Cuerq.
Un film sur ce Pays, qu'est la Suède, où les violences envers les enfants sont condamnables depuis près de 35 ans ! Il aura fallu trois générations pour changer les mentalités...
(vos retours sur ce film seront les bienvenus)
La bande-annonce pour les plus pressés :
Pour visionner le film, c'est par là :
"Si j'aurais su... je serais né en Suède !" sur le site OVEO
Je terminerai par cette citation de Kalil Gibran :
Pour visiter le site "projet <3 famille en harmonie, c'est par là : familleharmonie.com